Le suicide de Ben M’hidi
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Il faudra attendre 2001 pour que soit confirmé le destin de Ben M'hidi, par les déclarations du général Aussaresses : le chef FLN a été pendu par l'équipe qu'il dirigeait, sinon par lui, dans une ferme de la Mitidja. De sa propre initiative ou sur ordre verbal, mais de qui ?
Dans son livre Pour la France, Aussaresses déclare qu'un juge délégué par Robert Lacoste auprès de Massu lui  transmit l'ordre d'exécuter Ben M'hidi pour éviter un procès. Je devais empoisonner Ben M'hidi au cyanure et faire passer cette exécution pour un suicide. Ainsi, disparaît Ben M'hidi, comme disparaîtra Maurice Audin, assistant à la faculté des sciences d'Alger, membre du Parti communiste algérien, arrêté le 11 juin 1957 par des officiers du 1er  REP et qui se serait évadé au cours d'un transfert ; il y a bien un transfert au cours ou au bout duquel le jeune universitaire a été éliminé.
Ces disparitions, elles ne sont pas les seules, marquent le plus souvent l'étape ultime de tortures afin que la victime ne puisse témoigner de ce qu'elle a subi ou parce qu'elle a été trop  abîmée  pour être transférée dans un centre d'assignés à résidence ou présentée au parquet, ou encore parce qu'elle est morte. Les corps disparaissent alors soit dans une fosse à la campagne, soit dans le béton des fondations d'un immeuble en construction, soit en mer où ils sont jetés, lestés, depuis un hélicoptère.

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